Oleksandr Syrsky est loin de remporter tous les suffrages dans l'armée ukrainienne. Ces hommes ont pris l'habitude de le surnommer "le Boucher" ou "Général 200" où 200 est le nom de code militaire pour les soldats morts, relate Politico.
Connu pour avoir dirigé ses forces dans le "hachoir à viande de Bakhmout", il a la réputation de mener des actions coûteuses en vie humaines, pour des gains souvent minimes.
"Le commandement du général Syrsky est en faillite, sa présence ou les ordres venant de son nom sont démoralisants et il sape la confiance dans le commandement en général. Sa recherche incessante de gains tactiques épuise constamment nos précieuses ressources humaines" explique un officier ukrainien sur X.
"Nous sommes foutus", écrit plus sommairement un autre.
Mauvais timing?
Au-delà de son profil de "général sévère type soviétique", Oleksandr Syrsky est nommé dans une période difficile pour l'Ukraine, qui subit des pénuries de munitions et de main d'œuvre sur le front, souligne encore Politico. Sa nomination en remplacement de Valeri Zaloujny pourrait être mal perçue par les soutiens de Kiev et alimenter leur scepticisme, selon la publication.
Un timing qui interroge alors que l'aide militaire de 60 milliards envisagée par Washington reste en suspens au Congrès.
Oleksandr Syrsky avait été nommé en remplacement de Valeri Zaloujny ce 8 décembre. Ce dernier était en froid avec le Président ukrainien, ayant notamment critiqué le manque de moyens de l'armée et l'échec de la contre-offensive estivale.