France 2 suspendue au Mali: "aucun média ne peut plus écorner délibérément l'image du pays"

La suspension de la chaîne France 2 au Mali est un signal que tout média pourrait être sanctionné s’il tente "de diffuser des éléments sur le Mali dont le traitement ne serait pas suffisamment équilibré", selon le journaliste Mohamed Kenouvi interrogé par Sputnik Afrique.
Sputnik
"Aucun média, qu'il soit local ou international, ne peut plus écorner délibérément l'image du pays par la diffusion d'éléments traités à dessein dans le but de nuire, surtout sur le plan sécuritaire ", avance auprès de Sputnik Afrique Mohamed Kenouvi, journaliste malien.
Il revient sur les raisons de la suspension de 4 mois de la chaîne France 2.
"Dans le reportage, à aucun moment les versions officielles des forces armées maliennes, qui pourtant communiquent très régulièrement sur la situation sécuritaire dans le pays, n'ont été évoquées", avance Mohamed Kenouvi.
Pour lui, c’est un signal que tout média pourrait être sanctionné s’il tente "de diffuser des éléments sur le Mali dont le traitement ne serait pas suffisamment équilibré".
"Certains médias français au service des intérêts français ont choisi de peindre en noir la situation sécuritaire dans ce pays, même s'il est vrai que ce qu'ils décrivent dans leur sujet n'est pas inventé et que les faits sont réels", nuance le journaliste.
En mentionnant l’interdiction des médias russes Sputnik et RT en France, il pointe la politique de deux poids deux mesures: "On est dans une situation où l'Occident interdit des médias dans son espace pour des raisons pour la plupart inavouées et au même moment critique le fait que des médias occidentaux subissent le même sort ailleurs dans le monde".
Discuter