Le lancement d’un missile intercontinental Trident II depuis un sous-marin nucléaire britannique, qui serait prévu pour le 4 février selon le journal The Sun, se tiendra sur fond de l’exercice d’envergure de l’Otan en cours qui simule une guerre contre la Russie, a déclaré à Sputnik Igor Korotchenko, analyste militaire, rédacteur en chef de la revue russe Défense nationale.
"Cela rentre dans le cadre des exercices à grande échelle de l'Otan qui se déroulent en Europe et élaborent le scénario d'une guerre avec la Russie. Ce scénario comprend des options pour l'utilisation d'armes nucléaires. Tout cela est lié dans un seul schéma", explique-t-il.
Les puissances nucléaires lancent périodiquement de tels missiles, pour vérifier leurs caractéristiques, mais combiner un tel lancement avec des exercices "sur une guerre avec la Russie", n’a rien d’anodin, conclut l’expert.
Le dernier lancement d’un Trident II par le Royaume-Uni remonte à près de huit ans. En 2016, le tir effectué depuis le sous-marin HMS Vengeance avait connu un échec, le missile de production américaine déviant de sa trajectoire et s’auto-détruisant.
Exercice Steadfast Defender 2024
L’exercice Steadfast Defender (Défenseur inébranlable) 2024 de l’Otan se déroule depuis fin janvier et jusqu’au 31 mai, à proximité des frontières russes. Moscou estime que cela peut avoir des conséquences tragiques pour l'Europe.
La phase principale de l’exercice a commencé le 1er février. Les manœuvres engagent 90.000 soldats, 50 navires et 80 aéronefs et 1.100 équipements dont plus de 130 chars et plus de 530 blindés de combat. C’est le plus important exercice de l’Otan depuis 1988.