Pour Bayala Lianhoué Imhotep, les Occidentaux faisaient de l'organisation "un outil d'oppression, de chantage et de pillage systématique des richesses de cette zone".
"Il est clair que la tournée d'Antony Blinken a fini par déclencher le sentiment que nous n'avons pas de destin dans le bloc occidental, notre destin se trouve dans le Sahel, réapproprié par les Sahéliens eux-mêmes", explique-t-il.
Après être parvenue à la souveraineté politique géostratégique, l'Alliance des États du Sahel formée par le Burkina, le Niger et le Mali devra "mettre en place un instrument d'échange pour couronner leur propre défi de souveraineté", insiste l'interlocuteur de l'agence.
Selon lui, l'AES est "une véritable démocratie populaire" contrairement à la CEDEAO, qui était "un instrument syndicalisé par les chefs d'Etats qui en faisaient une forme de coopération pour se défendre entre eux".
Aujourd'hui, les trois nations ayant formé l'AES retrouvent l'espoir grâce notamment à "leurs alliés alternatifs que sont la Russie, la Turquie, l'Iran", conclut Bayala Lianhoué Imhotep.
Plus tôt dans la journée, le Mali et le Burkina Faso avaient envoyé à la CEDEAO une "notification formelle" de leur retrait de l'organisation.