Dans sa requête, l'Afrique du Sud affirme que les actes et omissions israélienne "revêtent un caractère génocidaire, car ils s'accompagnent de l'intention spécifique requise (...) de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national", a indiqué dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye.
Selon le pays, "par son comportement - par l'intermédiaire de ses organes et agents et d'autres personnes et entités agissant sur ses instructions ou sous sa direction, son contrôle ou son influence - à l'égard des Palestiniens de Gaza", Tel Aviv manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide, a précisé la CIJ.
L'instance a été saisie le 29 décembre, au 84e jour des combats, qui ont fait au moins 21.507 victimes en Palestine, dont une majorité de femmes et d'enfants.
Les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l'ONU, continuent d'être confrontés à une situation humanitaire désastreuse.
L'Afrique du Sud avance que l’État hébreu, "en particulier depuis le 7 octobre 2023, manque à son obligation de prévenir le génocide, ainsi qu'à son obligation de punir l'incitation directe et publique à commettre le génocide", et "s'est livrée, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza", selon la juridiction.