À couteaux tirés. Les tractations se poursuivent entre la CEDEAO et les nouvelles autorités nigériennes sur la période de transition. Alors qu’une durée de trois ans avait été envisagée, les discussions tournent désormais sur 15 à 18 mois, rapporte RFI.
La délégation de la CEDEAO envoyée à Niamey a aussi posé la libération de l’ancien Président Mohamed Bazoum comme condition à une levée progressive des sanctions. Le Niger ne ferme pas la porte, mais souhaiterait que l’ex-dirigeant reste au pays tandis que la CEDEAO voudrait le voir "de préférence à l’extérieur".
Médiation togolaise
Les discussions devraient se poursuivre jusqu’en janvier 2024. Il est possible que le Président togolais Faure Gnassingbé se rende aussi à Niamey pour faire avancer le dossier, selon RFI. Le Togo s’est en effet attelé à un travail de médiation entre les deux parties depuis plusieurs semaines.
Mi-décembre, le ministre des Affaires étrangères togolais Robert Dussey s’était ainsi rendu à Niamey, pour discuter là encore de la durée de la transition.
Les tensions entre la CEDEAO et le Niger étaient apparues suite à la mise sur la touche du Président Bazoum, fin juillet. L’organisme africain avait un temps était tenté par une intervention militaire, avant de reculer. Des sanctions lourdes ont cependant été prises contre le pays suite à ces changements politiques.