La République démocratique du Congo réclame des explications au Kenya après l'annonce à Nairobi de la création d'une alliance avec des groupes armés, dont la rébellion du M23.
On "ne peut pas comprendre qu'un pays comme le Kenya, avec qui nous travaillons de manière étroite pour le retour de la paix dans l'Est de la RDC, puisse abriter des activités subversives de cette nature", a déclaré à l’agence de presse turque Anadolu le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Dans la matinée du 16 décembre, Kinshasa a rappelé ses ambassadeurs auprès du Kenya et de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour clarifier la situation.
Création de l'Alliance Fleuve Congo
L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante de la RDC, Corneille Nangaa, devenu opposant et actuellement en exil, a officiellement annoncé le 15 décembre depuis Nairobi le lancement de l’Alliance Fleuve Congo.
L'objectif serait, selon lui, de "sauver" la RDC et d'y garantir "le retour de la paix".
Les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars"), qui font désormais partie de l'Alliance Fleuve Congo, ont repris les armes fin 2021 et se sont emparés de vastes pans de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC.
Une force de l'EAC, à composante kényane notamment, avait été déployée dans la région à partir de fin 2022. Mais Kinshasa n'a pas voulu prolonger son mandat au-delà de ce mois de décembre.