Réponse lente
Avant tout, c’est l’incapacité de la Minusma à intervenir vite pour protéger les civils des violences qui est pointée du doigt. Les bases de la mission se trouvaient dans des villes, alors que les groupes armés prenaient pour cible les populations rurales, laissées sans protection. Même en cas d’alerte, le déploiement demandait du temps.
Inefficacité face à la menace terroriste
Malgré l’objectif initial de stabiliser les principales villes et rétablir l’autorité de l’État, la Minusma n’a jamais contribué à éradiquer le terrorisme sur le territoire malien.
En effet, elles n’a pas appuyé les forces armées du pays dans la lutte contre les groupes terroristes au niveau voulu.
Par ailleurs, deux semaines après le repli des effectifs de la Minusma de Kidal, les forces maliennes ont réussi à briser la ligne défensive des terroristes et à s’emparer de la ville, bastion de la rébellion Touarègue depuis une dizaine d’années.
Victimes civiles
Malgré la présence des soldats de maintien de la paix, des centaines de civils ont perdu la vie dans des attaques terroristes. Selon le site Statista, près de 2.000 personnes ont péri des mains des djihadistes au cours des cinq dernières années.
Conséquence, lassitude de la population et des autorités
Plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers mois afin de réclamer le départ des forces onusiennes. Pour Barry Ousmane Aly, économiste à Bamako, les populations sont de plus en plus fatiguées de la présence de la mission, tandis que les terroristes continuent de détruire des villages entiers.
Pour rappel, les autorités maliennes ont réclamé le 16 juin au Conseil de sécurité de l’Onu le retrait de la Minusma, mission lancée en 2013 et comptant environ 12.000 soldats, puisqu'elle n'avait pas réussi à gérer la situation sécuritaire.
Le 30 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité une résolution sur la fin de la mission. Le retrait des unités devrait être achevé d'ici le 31 décembre 2023.