L'attaque s'est passée peu après 21H00 (20H00 GMT) à quelques encablures de la Tour Eiffel et autres lieux particulièrement animés le week-end et prisés des touristes.
L'assaillant s'en est pris à un couple de touristes allemands. "Le mari est décédé sous les coups de couteau", selon le récit livré par le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place.
L'épouse a eu la vie sauve "grâce à un chauffeur de taxi qui semble être intervenu" et dont la présence aurait fait fuir l'assaillant de l'autre côté de la Seine, fleuve qui traverse la capitale, a ajouté le ministre.
Quatre policiers, rapidement dépêchés sur place, le poursuivent à pied. Ils tentent une première interpellation. Mais l'assaillant, "les mains dans son par-dessus", les menace de porter des explosifs, selon M. Darmanin.
Il continue son échappée, agresse alors deux autres personnes, selon le ministre, avant d'être interpellé près d'un square après deux coups de taser.
L'assaillant "n'a pas ses jours en danger et pourra donc répondre de ses actes devant la justice", a souligné Gérald Darmanin.
Un couple de touristes allemands a été touché: l'homme, né en 1999, est décédé des coups de couteau. La femme "n'a pas été attaquée physiquement" mais est "extrêmement choquée", selon M. Darmanin.
Deux autres personnes ont été agressées: "une personne serait blessée d'un coup de marteau au niveau de l'oeil et une autre serait particulièrement choquée", dit Gérald Darmanin.
Les deux blessés sont un Français, âgé d'une soixantaine d'années, et un touriste étranger, a-t-il précisé.
Il s'agit, selon une source policière, d'Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine, département à l'ouest de Paris).
Ses parents sont de nationalité iranienne, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
Profil de l'assaillant
Cet homme au "profil très instable, très influençable", selon une source sécuritaire, avait déjà été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d'action violente à La Défense. Il avait été condamné à cinq ans d'emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source.
Sorti de prison en 2020, il vivait chez ses parents en Essonne (au sud de Paris) et serait suivi pour des troubles psychiatriques importants, "même troubles neurologiques", a détaillé M. Darmanin. Il avait cessé de prendre son traitement, a affirmé une source sécuritaire à l'AFP.
Samedi, une vidéo de revendication a été postée sur les réseaux sociaux concomitamment de son acte. Il y est question de l'actualité, du gouvernement et de meurtre de musulmans innocents.
Selon le récit de M. Darmanin, l'assaillant était samedi soir "manifestement prêt à tuer d'autres personnes". Il aurait prononcé "Allah Akbar" à plusieurs reprises et aurait dit aux policiers quelques instants après son interpellation qu'il "ne pouvait plus supporter que les Musulmans meurent, tant en Afghanistan qu'en Palestine, c'est ce qu'il a déclaré aux policiers quelques instants après son interpellation."
Il aurait également déclaré qu'il "en voulait de ce qui se passait à Gaza et que la France serait complice de ce que faisait Israël".
L'assaillant a été interpellé puis placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête d'abord confiée à la brigade criminelle de Paris, sous la direction du parquet de Paris.
Puis le parquet national antiterroriste a indiqué à l'AFP se saisir, ouvrant une enquête pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. La garde à vue de l'assaillant va donc se poursuivre dans ce cadre.
Les enquêteurs devraient pouvoir s'appuyer sur "les caméras piétons des policiers qui ont été enclenchées", selon Gérald Darmanin.