Nouvelle scène d’anarchie dans un établissement scolaire français. Le lycée La Martinière-Monplaisir a été le théâtre d’importants débordements ce 10 novembre, alors qu’une douzaine d’individus ont lancé des mortiers d’artifice contre l’établissement, rapporte Actu Lyon. Outre le bâtiment, l’équipe éducative elle-même aurait été visée par les projectiles.
"Le lycée a été le théâtre ce matin d’une agression violente émanant d’une quinzaine d’individus et visant expressément le proviseur et le Directeur Opérationnel du Greta qui l’accompagnait", écrit ainsi Actu Lyon.
Des poubelles ont également été brûlées à l’entrée de l’établissement, d’après des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, ce qui a poussé les forces de police à déployer un cordon de sécurité devant le lycée.
Les causes de ce chaos ne sont pas encore clairement établies, mais il pourrait s’agir d’une vengeance après la convocation d’un élève devant le conseil de discipline la semaine prochaine, rapporte à France 3 une source du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. L’un des assaillants a pu être identifié grâce aux caméras de surveillance et placé en garde-à-vue, précise la chaîne de télévision. Un autre individu a été interpellé par la police. L’incident n’a fait aucun blessé.
Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a dénoncé une attaque "d’une violence inouï[e]" sur X (ancien Twitter), soulignant que s’en prendre à un lycée était un acte "abject".
Pas une première
Ce n’est pas la première fois que le lycée La Martinière-Monplaisir fait parler de lui. Un enseignant y avait déjà essuyé des jets de pierre et des insultes en langues étrangères, début 2021. Le corps enseignant s’était mis en grève suite à cette agression.
"Cela fait presque deux ans que la situation dans le quartier s’est vivement dégradée avec des heurts réguliers entre des casseurs et la police", explique d’ailleurs un témoin à Actu Lyon.
L’établissement avait aussi été le théâtre d’une affaire religieuse cette même année, une expédition punitive ayant été menée contre une élève musulmane en couple avec un non-musulman. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, était d’ailleurs monté au créneau, dénonçant "une bande de voyous islamistes" et appelant à mieux sécuriser les établissements scolaires.