Comment maintenir la sécurité dans l’enclave palestinienne à la fin du conflit? Pour Israël, qui se donne pour objectif d’éliminer le mouvement islamiste Hamas de Gaza, la présence israélienne sécuritaire, et non politique, y sera nécessaire, a déclaré Mark Regev, conseiller principal de Benyamin Netanyahou.
"En fin de compte, nous ne voulons pas vaincre le Hamas et le détruire juste pour voir arriver un autre groupe terroriste qui nous menace à nouveau depuis la bande de Gaza. Je pense qu’au moins au début, après cette opération et pour empêcher la résurgence de groupes terroristes, nous aurons besoin d’une présence sécuritaire israélienne", a-t-il fait savoir le 7 novembre sur PBS.
Il ne s’agit pas "d’une quelconque occupation israélienne à long terme". "Nous n’avons aucune envie de régner sur la population de Gaza. Et nous n'avons aucune envie de gouverner la bande de Gaza", a-t-il statué.
Les modalités de la présence
Concernant les modalités de cette présence, "cela ne doit pas nécessairement être statique", selon le conseiller.
"Cela pourrait être dynamique. Il pourrait s'agir d'entrées et de sorties, selon la nécessité, pour faire face à d'éventuelles menaces", a-t-il précisé.
D’après lui, il pourrait s’agir de l’instauration d’une zone tampon.
Vision israélienne de Gaza sur l’après Hamas
Les propos de Mark Regev corroborent les déclarations récentes de Benyamin Netanyahou sur le sujet.
Israël "assumera, pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité" de l’enclave, a lancé le premier ministre le 6 novembre, à la chaine ABC.
Pour lui, cela se fera "pour une durée indéterminée (…), car nous avons vu ce qu’il se passe lorsque nous ne l’avons pas. Lorsque nous n’avons pas cette responsabilité, nous assistons à l’irruption de la terreur du Hamas à une échelle que nous ne pouvions pas imaginer".
Réponse militaire israélienne
L’armée israélienne frappe la bande de Gaza depuis le 7 octobre, suite à une attaque meurtrière du Hamas sur les territoires du sud d’Israël. Fin octobre, Tsahal a entamé une opération terrestre dans l’enclave.
Depuis le début du conflit, plus de 10.000 Palestiniens, ont été tués, selon le ministère palestinien de la Santé. Côté israélien, plus de 1.400 personnes, essentiellement des civils, ont péri, plus de 200 personnes ont été prises en otages.
Il n'y aura pas de cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages, l'opération de Tsahal se poursuivra "jusqu'à la victoire", a fait savoir le 5 novembre Benyamin Netanyahou.