Le gouvernement nigérian a annoncé son objectif d’augmenter le nombre de véhicules fonctionnant au gaz naturel comprimé (GNC) jusqu’à un million d’ici 2027, a annoncé Toyin Subaru, assistant du Président nigérian en charge des tâches spéciales et des affaires intérieures, lors de la récente réunion au siège de la Banque de l’industrie à Abuja.
Cette décision est censée permettre de résoudre les problèmes de transport exacerbés par la suppression des subventions en septembre dernier, a expliqué le haut fonctionnaire nigérian, cité par les médias locaux. Selon lui, avec ce projet de GNC, il ne sera plus nécessaire d'importer ce type de carburant car il est abondant dans le pays.
"C’est ce qu’on appelle le GNC et nous avons ce gaz ici, au Nigeria. L'idée est donc de prendre le gaz et de le distribuer à travers le Nigeria via différentes stations de ravitaillement", a révélé l’officiel cité par les médias nigérians.
Première étape du plan fédéral
À la première phase de ce projet ambitieux, 11.500 bus urbains alimentés au GNC seront mis prochainement en circulation dans toutes les régions du pays, a détaillé le responsable.
L'introduction de ces véhicules réduirait considérablement le prix du carburant à 230 nairas par kg, ce qui en ferait une option abordable et écologique pour la population. Ainsi, l'intégration de transports en commun alimentés au GNC permettra aux Nigérians d'économiser jusqu'à deux tiers de leurs coûts de transport, a précisé Toyin Subaru.
D’autre part, étant donné que la plupart des véhicules à essence ne sont pas encore compatibles avec le GNC, les autorités se chargeront d’aider les automobilistes à convertir leurs voitures.
Hausse des prix du carburant au Nigeria
Alors que les cours du pétrole ont connu une hausse cette année dans de nombreux pays, les autorités nigérianes ont décidé de subventionner l'achat de carburant à la population en débloquant une enveloppe de 9,7 milliards de dollars. Pourtant, elles ont été obligées de faire marche arrière en septembre dernier, la charge étant devenue trop lourde, indiquait Business Insider.
Cet arrêt des subventions par Abuja a fait s'envoler le prix de l'essence, passant au-delà de la barre des 0,8 dollar le litre. Le Nigeria étant cependant le deuxième producteur d’or noir d’Afrique, avec 1,4 million de barils par jour enregistrés en août.