La délégation russe qui participera à la 54e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève a assuré que la Russie n’abandonnerait pas son soutien à la Centrafrique, menacée par des attaques de groupes armés.
"Nous continuerons d’accorder un soutien à la République centrafricaine, aide humanitaire comprise", a signalé lors d’une réunion le porte-parole de la délégation russe Andreï Bachilov.
Il a rappelé les succès "d’instructeurs russes envoyés dans ce pays à la demande de ses autorités légitimes".
"La campagne de discrédit à leur encontre et les tentatives pour rejeter les violations des droits de l’homme sur les forces armées centrafricaines et leurs partenaires bilatéraux revêtent un caractère commandité et ne sont pas étayées de faits crédibles", a-t-il indiqué.
Il a souligné que "les risques sécuritaires présentés essentiellement par des groupes armés illégaux" continuaient d’influer sur la situation des droits de l’homme en Centrafrique.
Reconnaissance des Centrafricains
À la mi-septembre, le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra en déplacement à Paris a refusé le retrait des instructeurs russes demandé par Emmanuel Macron.
Le dirigeant français aurait en effet fait pression, évoquant un éventuel retrait des instructeurs russes comme condition à un rapprochement entre la France et la Centrafrique. Mais Faustin Archange Touadéra a répondu qu'il traitait "avec le pouvoir russe dans le cadre d'un accord de défense et de formation entre États", avant d'ajouter que le reste "n'était pas son affaire", selon RFI.
Le travail "titanesque" des instructeurs russes a été reconnu par les agriculteurs centrafricains.
"Aujourd’hui, les éleveurs et leurs bétails sont en sécurité grâce au travail titanesque de nos forces de défense et de sécurité et nos alliés russes. C’est pourquoi nous leur témoignons notre reconnaissance", a déclaré le ministre de l’Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba.
La 54e session du Conseil des droits de l’homme aura lieu à Genève du 11 au 13 octobre. La Russie n’est pas membre du Conseil, mais participe activement à ses réunions.