Les institutions internationales traditionnelles ne prennent pas en compte la nouvelle situation géopolitique et les intérêts des pays en développement et perdent donc de leur poids. C'est ce qu'a déclaré le Président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva lors de son discours au sommet du Groupe des 77+ Chine (G77), qui se tient à Cuba.
"La gouvernance mondiale reste asymétrique. Les Nations unies, le système de Bretton Woods et l'OMC perdent de leur crédibilité. Nous ne pouvons pas nous diviser", a-t-il souligné.
Lula da Silva a estimé que les élites mondiales doivent reconnaître ce déséquilibre et prendre des mesures pour garantir que les intérêts des "pays à revenu faible et intermédiaire et des autres groupes les moins protégés" soient pris en compte.
Pour le chef d'État, la "révolution numérique" et "la transition énergétique" sont "deux transformations majeures en cours". "Elles ne peuvent être façonnées par une poignée d'économies riches, rééditant la relation de dépendance entre le centre et la périphérie".
Qu’est-ce que le Groupe des 77?
Le sommet du G77+Chine, formé par une centaine de pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine qui représentent 80% de la population mondiale, a débuté vendredi à La Havane. Le Groupe, créé en 1964 par 77 pays, compte désormais 134 nations. La Chine participe comme acteur externe.