Un coup de pouce temporaire. Alors que la flambée des cours du pétrole a affecté de nombreux États, de l'Europe à l'Amérique du Sud, certains gouvernements ont décidé d'allouer des subventions pour l'achat de carburant. Mais en Afrique, certains ont finalement fait marche arrière, comme le souligne Business Insider.
Le Nigéria: la locomotive économique du continent est aussi l'un des principaux États africains à avoir été confronté à la hausse des prix du carburant. Le gouvernement avait débloqué un énorme chèque de 9,7 milliards de dollars en subvention pétrolière en 2022. Mais la charge est devenue trop lourde et Abuja a finalement annoncé supprimer ces aides en mai.
L'arrêt des subventions nigérianes a fait s'envoler le prix de l'essence, qui dépasse désormais la barre des 0,8 dollar le litre. Le Nigeria est pourtant le deuxième producteur pétrolier d'Afrique, avec 1,4 million de barils par jour en août.
L'Angola: comme le Nigeria, l'Angola a dû débourser une somme colossale pour subventionner le carburant en 2022. 3,8 milliards de dollars sont sortis des poches du gouvernement pour soutenir les consommateurs. Les autorités avaient finalement supprimé les subventions en juin. Ce changement a entraîné une belle hausse des prix, le litre d'essence passant de 0,27 dollar à 0,51 dollar. La situation semble aujourd'hui être revenue à la normale et le litre chiffre à 0,36 dollar.
Le Ghana: dans le sillage du conflit en Ukraine, le pays avait introduit un plafonnement des prix du carburant pour contrôler la volatilité des marchés. Une première depuis trois décennies. Mais l'Autorité nationale du pétrole du Ghana (NPA) a finalement mis fin aux subventions en mars. Le prix du carburant atteint désormais dans le pays 1,156 dollar, indique Business Insider.
Le Kenya: le Président William Ruto avait supprimé les aides au carburant peu après son arrivée au pouvoir, en septembre 2022. Il avait opté pour une stratégie visant à subventionner la production plutôt que la consommation. En août, les autorités avaient finalement rétabli une subvention temporaire pour stabiliser les prix et éviter de passer la barre de 1,35 dollar, prix constaté dans la plupart des stations actuellement.