Donbass. Opération russe

L’UE "s’est pliée au diktat de Biden" sur l'Ukraine, accuse un ex-ministre français

"La moindre divergence avec un Zelensky désormais érigé en réincarnation du Christ vous vaut aussitôt le titre de 'collabo-poutiniste'". Un ex-ministre français de l'Éducation reproche à l'Europe de favoriser le conflit en Ukraine.
Sputnik
"Nos élites européennes sont incapables d’autre chose que de "booster" une guerre aussi insensée que meurtrière", martèle Luc Ferry, ancien ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, dans les pages du Figaro.
Mais en dépit de sommes colossales injectées notamment par les États-Unis dans l'armement, la contre-offensive de Kiev "est d’ores et déjà un échec reconnu par Zelensky lui-même", poursuit-il.
Cependant, "la moindre divergence avec un Zelensky désormais érigé en réincarnation du Christ vous vaut aussitôt le titre de 'collabo-poutiniste'".

L'Ukraine derrière la guerre

Or, c'est Kiev qui a déclenché la guerre dès 2015, en tentant de soumettre le Donbass par les armes, rappelle Luc Ferry.
"La première décision prise place Maïdan fut de détrôner la langue russe, celle qu’on parlait dans ces communautés: c’était non seulement une faute, mais une effroyable bêtise", renchérit l'ex-ministre.
Cette décision a entraîné des humeurs séparatistes dans les régions majoritairement russophones, déduit-il. Déclencher la guerre du Donbass "au lieu de négocier une forme d’autonomie était aussi absurde que suicidaire".
Aujourd’hui, "la population de Crimée est à 85% russe", c'est pourquoi "aucune victoire n’est désormais possible dans les termes de Zelensky". Et aucun Président russe ne renoncera à la Crimée.
L’UE s’est cependant "pliée au diktat de Biden", constate Luc Ferry, en qualifiant cette soumission de "honteuse". Cela "a permis à Poutine de rassembler autour de lui une pléiade de nations antiaméricaines, et désormais antieuropéennes". Il s'agit principalement de pays d’Afrique et des BRICS élargis, précise-t-il.
"Les Européens veulent-ils vraiment passer aux yeux du monde entier pour les idiots utiles d’une Amérique dont les intérêts sont diamétralement opposés aux nôtres?", s'interroge-t-il en conclusion.
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