Une fois qu'elle s'est retrouvée face au "réveil géopolitique" de l'Afrique, "inattendu et extrêmement désagréable pour elle", la Maison-Blanche "a décidé de recourir aux vieilles recettes qu'elle appelle les recettes éprouvées", a déclaré le Service russe des renseignements extérieurs (SVR).
D'après des informations obtenues par le SVR, les États-Unis ne sont pas satisfaits de l'évolution de la situation au Niger, où une administration intérimaire dirigée par le général Abdourahamane Tchiani a récemment pris le pouvoir à la suite d'un coup d'État militaire.
Éliminer ceux qui gênent
Ainsi, "la Maison-Blanche étudie différentes options pour "consolider la démocratie" au Niger": jugeant déraisonnable de passer par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui entretient des liens étroits avec Paris, les Américains considèrent comme une option plus "efficace" l'élimination physique des "leaders putschistes", lesquels s'appuient sur le soutien de la majorité de la population.
"Les représentants des services spéciaux américains discutent directement avec leurs partenaires des auteurs potentiels d'éventuelles tentatives d'assassinat, en pariant sur des personnes appartenant au cercle restreint des dirigeants des structures de transition, de préférence parmi ceux qui ont suivi une formation spéciale dans les établissements d'enseignement du Pentagone", précise le communiqué du Service russe du renseignement extérieur.
Les services de renseignement américains reviennent à la pratique de l'élimination des dirigeants africains "gênants", a fait savoir le Service russe des renseignements extérieurs.
Et d'ajouter que cela vise à "freiner une tendance dangereuse pour l'Occident", celle où "l'Afrique se transforme en un centre de force du monde multipolaire", en plus de "mettre la main sur l'héritage français dans le Sahel, stratégiquement important".