Les militaires qui ont renversé Ali Bongo Ondimba au Gabon, ont annoncé la réouverture des frontières terrestres, aériennes et maritimes dès le 2 septembre, a déclaré à la télévision d'État le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
"Soucieux de préserver le respect de l'État de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l'ensemble des États du monde, et afin de favoriser la continuité de l'État tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux", le CTRI "décide avec effet immédiat de la réouverture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes" à compter de samedi.
Elles étaient fermées depuis que le pouvoir a été pris par un groupe de militaires, le 30 août.
Les autorités n'ont en revanche pas levé le couvre-feu qui demeure en vigueur sur l'ensemble du territoire de 18H00 (17H00 GMT) à 6H00 (5H00 GMT), mais "les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leur document de voyage", a précisé M. Manfoumbi Manfoumbi.
Le général Brice Oligui Nguema, qui doit prêter serment en tant que "président de la transition" le 4 septembre, a promis vendredi des institutions "plus démocratiques" et respectueuses des "droits humains", mais sans "précipitation", après des rencontres menées à un rythme effréné ces derniers jours avec des partis, le corps diplomatique, les organisations internationales et les bailleurs de fonds.