Un ex-employé du consulat US plaide coupable d'avoir collecté des données sur l’opération spéciale

Un ex-employé de la diplomatie américaine en Russie a recueilli depuis septembre dernier des données sur le déroulement de l’opération spéciale en Ukraine. Il a été arrêté par le FSB pour avoir envoyé ces informations à Washington contre une "rémunération matérielle". Pour ces faits, il risque huit ans de prison.
Sputnik
Le Service fédéral de sécurité (FSB) a mis fin aux activités illégales d'un informateur de l'ambassade des États-Unis à Moscou, ancien employé du consulat général américain à Vladivostok. Robert Chonov, citoyen russe, est accusé d’avoir transmis aux États-Unis des informations sur le conflit en Ukraine, a annoncé ce 28 août l’instance.
Dans un communiqué, le FSB a indiqué qu’il avait rassemblé depuis septembre 2022 jusqu'à son arrestation (survenue à Vladivostok en mars dernier), des informations pour la diplomatie américaine.
Ces données concernaient "la conduite de l'opération militaire spéciale [en Ukraine, ndlr], les processus de mobilisation [militaire, ndlr] dans les régions russes" et "les éléments problématiques et l'évaluation de leur influence sur les protestations de la population en vue de l'élection présidentielle en Russie en 2024", indique l’instance.

Une "rémunération matérielle"

Selon le FSB, l’informateur a mené ces activités "contre rémunération matérielle" et à la demande "des employés du service politique de l'ambassade américaine à Moscou Jeffrey Sullin et David Bernstein".
Robert Chonov est ainsi inculpé pour "collaboration confidentielle avec un gouvernement étranger", un crime passible de huit ans de prison.

La reconnaissance des faits

Dans une vidéo, diffusée par le FSB, le suspect a fait des aveux.
Il est censé avoir été chargé par des diplomates américains de rechercher des Russes ayant des sentiments contestataires.
"Le premier secrétaire de l'ambassade américaine, David Bernstein, m'a chargé de rechercher des individus parmi les journalistes, les hommes d'affaires et les hommes politiques qui étaient loyaux envers les États-Unis et qu'ils pourraient utiliser pour recueillir des informations", a-t-il ajouté.
De son côté, le département d'État américain avait publié en mai un communiqué de presse dans lequel il indiquait qu'il "condamnait fermement" l'arrestation de l'ancien employé et qu'il considérait que ces accusations étaient "totalement dénuées de fondement".
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