Des militants nigériens ont appelé la société nigérienne d'électricité (Nigelec) et la Société des patrimoines des eaux du Niger (SPEN) à couper l'eau et l'électricité à l'ambassade de France à Niamey (la capitale), ainsi qu’aux consulats français de Zinder et Niamey, et à interdire les livraisons de nourriture dans ces enseignes, selon un communiqué du Comité de soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
"Le président du Comité national de soutien au CNSP, Elh Issa Hassoumi Boureima, demande à tous les partenaires des structures françaises au Niger de suspendre tout approvisionnement en carburant, en eau, électricité et en produit alimentaire", détaille le document.
Par ailleurs, le communiqué précise que ceux qui continueront à fournir des biens et des services aux administrations françaises basées au Niger seront considérés comme des "ennemis du peuple souverain".
Il s’agit là d’une réaction au refus de Paris de respecter la requête du 25 juillet du ministère nigérien des Affaires étrangères qui révoquait l'agrément de Sylvain Itté, ambassadeur de France dans le pays, lui demandant en outre de quitter le Niger dans les 48 heures.
Depuis fin juillet, les militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), présidé par le général Abdourahmane Tchiani, gouvernent le Niger après avoir destitué le Président Bazoum.
La CEDEAO condamne ce changement de régime et fait planer sur le Niger la menace d’une intervention militaire.