La crise au Niger, survenue suite au coup de force militaire fin juillet, doit être réglée pacifiquement, car le conflit armé ne sert pas les intérêts de la région, a déclaré Bola Tinubu, Président du Nigeria.
"La guerre n’est pas idéale pour mes réformes économiques, ni pour la région, mais la défense de la démocratie est sacro-sainte", a-t-il déclaré le 26 août lors d’un entretien avec Molly Phee, secrétaire d’État américaine assistante aux Affaires africaines.
La recherche d’une issue pacifique
Il a réitéré que le Nigéria, voisin du Niger, est attaché "à régler pacifiquement la question du Niger".
Dans ce contexte, le Président nigérian a déclaré qu’il continuait "de freiner la CEDEAO, bien qu’elle soit prête à toutes les options, afin d’utiliser à fond tous les autres mécanismes de revenue à la normale".
Menace militaire de la CEDEAO
Le 26 juillet à Niamey, un groupe de militaires a annoncé à la télévision nationale la destitution du Président, Mohamed Bazoum. En réaction, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a imposé une batterie de sanctions, notamment la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Niger et ses États membres. Outre les sanctions, l’organisation a menacé les militaires au pouvoir d’une intervention armée.
Les dirigeants de la plupart des pays occidentaux et la CEDEAO ont condamné le coup de force militaire dirigé par le général Abdourahamane Tiani.