Dans un message transmis à la radio, le chef d'état-major des armées du Niger a ordonné la mise en état d'alerte maximale des forces armées du pays.
"Dès la réception de ce message, mettez tout votre personnel en état d’alerte maximale", a déclaré Moussa Salaou Barmou.
Le militaire a expliqué que la décision a été prise dans un contexte de menaces d'agression de plus en plus importantes contre le Niger, afin d'éviter une surprise générale et d'assurer une riposte adéquate.
Tensions diplomatiques et politiques
Fin juillet, quelques jours après la prise du pouvoir à Niamey par un groupe de militaires avec le général Abdourahamane Tiani à sa tête, la CEDEAO a imposé de lourdes sanctions économiques et financières contre le pays et a menacé d'employer la force armée pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Le 24 août, Niamey, hostile à cet ultimatum, a autorisé l’intervention des armées du Burkina Faso et du Mali, solidaires avec les militaires nigériens au pouvoir, sur son territoire "en cas d'agression".
Le 25 août, les militaires au pouvoir ont demandé à l'ambassadeur de France de quitter le territoire sous 48 heures en raison d'actions françaises contraires aux intérêts de Niamey. La France a rejeté cette injonction.