Les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, étaient en visite le 24 août à Niamey où ils ont été reçus par le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani.
Ils ont "salué" la signature d'ordonnances "autorisant les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali d'intervenir en territoire nigérien en cas d'agression", selon un communiqué lu par Oumarou Ibrahim Sidi, le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères nigérien, à l'issue de la visite.
Après le coup d'État du 26 juillet à Niamey, le Burkina et le Mali ont affiché leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes, en particulier face à la menace brandie par la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest d'intervenir militairement pour rétablir l'ordre constitutionnel.
Les deux pays avaient ainsi mis en garde la CEDEAO contre toute intervention au Niger, qui serait assimilée à une "déclaration de guerre", ce qu'ils ont répété jeudi.
Le général Tiani a de son côté assuré le 19 août qu'une telle opération armée ne serait " pas la promenade de santé à laquelle certains croient".