Des enfants ukrainiens sont emmenés vers l'Occident en tant que donneurs d'organes, a déclaré ce 11 août le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui a conseillé aux responsables politiques occidentaux de s'attaquer à ce problème.
"On emmène des enfants hors d'Ukraine. On les démembre et prélève leurs organes. C’est de cela qu’il faut s’occuper", a-t-il indiqué.
Un réel problème
Le chef d’État biélorusse pense que l'envoi d'enfants ukrainiens vers l'Occident en tant que donneurs d’organes est un véritable problème. Or, les pays occidentaux préfèrent critiquer la Biélorussie qui accueille des enfants du Donbass dans des camps de vacances pour améliorer leur santé. M.Loukachenko a dit ne pas être inquiet face à ces critiques venant de l'étranger.
La commission des Affaires étrangères du Parlement européen avait précédemment approuvé un rapport appelant la Cour pénale internationale (CPI) à délivrer un mandat d'arrêt contre le Président biélorusse. Selon les auteurs du rapport, la Biélorussie serait responsable des dommages causés à l'Ukraine ainsi que des crimes qui y sont commis, et serait impliquée dans le transfert illégal d'enfants. Les députés avaient également appelé le Conseil de l'UE à élargir la liste des sanctions contre les citoyens russes et biélorusses, y compris tous ceux qui ont pris part à la prétendue "expulsion forcée d'enfants d'Ukraine". M.Loukachenko avait déjà déclaré que les accusations portées contre la Russie et la Biélorussie de "voler les enfants du Donbass" étaient insensées.
Trafic d’organes en Ukraine
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait aussi récemment dénoncé le trafic d’organes humains en Ukraine dans un article publié par le journal Rossiiskaïa Gazeta.
Selon elle, l'Ukraine est devenue l'un des leaders mondiaux de la transplantation "noire", qui y a pris une grande ampleur après le début de l’opération militaire spéciale russe. Ce qui a été facilité par l'adoption d'une législation par le régime de Kiev qui simplifie au maximum les activités des transplantologues dans le pays.
"En juin 2023, un homme a été arrêté à la frontière ukraino-slovaque, qui en tant qu'employé d'une certaine organisation caritative, se livrait au trafic d'enfants ukrainiens à l'étranger, y compris pour la transplantation d'organes", avait-elle dénoncé.