En juin 2021, la Cour constitutionnelle a condamné Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice après avoir défié un ordre de la Cour constitutionnelle de comparaître devant la Commission d'enquête sur la capture de l'État.
Cependant, à peine deux mois plus tard, il a été libéré pour raisons médicales. La Haute Cour puis la Cour suprême d'appel (SCA) ont par la suite conclu que sa libération était illégale.
Mais cette décision a laissé au commissaire des services correctionnels Makgothi Thobakgale le soin de décider si le temps que Zuma avait passé en liberté conditionnelle pour raisons médicales devait toujours compter comme du temps purgé.
Dans un point de presse avec le ministre de la Justice et des services correctionnels Ronald Lamola, M. Thobakgale a déclaré avoir pris la décision d’exonérer M. Zuma de ce qui reste de sa peine en exerçant son pouvoir discrétionnaire conféré par la Cour suprême d'appel.
La perspective d'un retour de Zuma en prison a fait craindre une répétition des troubles de 2021 qui ont suivi son incarcération initiale.
En juillet de cette année, l’Afrique du Sud était en proie à des violences et des émeutes, causant plus de 450 morts et des dégâts matériels estimés à trois milliards de dollars.
Jacob Zuma est poursuivi pour des accusations de corruption liées à un marché d'armes conclu en 1999 avec la société française d’armement "Thales".
Il fait face actuellement à 16 chefs d'accusation de fraude, de corruption et de racket concernant un contrat d'achat d'avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros. Le fabricant d'armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d'un pot-de-vin de 4 millions de Rands (près de 235.000 euros) à Zuma.