"Face à la menace d'intervention qui se précise à partir des pays voisins, l'espace aérien nigérien est fermé à compter de ce jour dimanche (...) jusqu'à nouvel ordre", souligne le CNSP dans un communiqué, précisant que "toute tentative de violation de l'espace aérien" entraînera "une riposte énergique et instantanée".
Dans un autre communiqué, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie affirme qu'un "prédéploiement pour la préparation de l'intervention a été fait dans deux pays d'Afrique centrale", sans préciser lesquels:
"Une puissance étrangère s'apprête à agresser le Niger à partir d’un état d’Afrique centrale, en collaboration avec la Cedeao et les groupes armés terroristes. Tout Etat à partir duquel une action militaire est dirigée contre le Niger sera considéré comme co-belligérant. Toute tentative de violation de l’espace aérien fera l’objet d’une réponse énergique et instantanée."
Les frontières terrestres et aériennes du Niger avec cinq pays frontaliers avaient été réouvertes le 2 août, près d'une semaine après leur fermeture.
L'ultimatum fixé le 30 juillet par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) aux militaires pour rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, sous peine d'une intervention armée, doit expirer à minuit heure de Niamey (23h00 GMT).
Mercredi, la CEDEAO, qui a imposé de lourdes sanctions à Niamey, a toutefois souligné qu'une opération militaire était "la dernière option sur la table".