L'intervention militaire au Niger "dernière option sur la table", selon la CEDEAO

Une intervention militaire au Niger serait "la dernière option sur la table" pour rétablir le Président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'État il y a une semaine, a estimé le 2 août un responsable de la CEDEAO, le bloc d'Afrique de l'Ouest dont les dirigeants ont menacé d'utiliser "la force".
Sputnik
"L'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité", a déclaré le commissaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) chargé des affaires politiques et de la sécurité, Abdel-Fatau Musah.
Il s'exprimait à l'ouverture d'une réunion des chefs d'état-major ouest-africains à Abuja, au Nigeria, qui doit s'achever vendredi 4 août, deux jours avant l'expiration dimanche d'un ultimatum de la CEDEAO exigeant un retour à l'ordre antérieur.
À Niamey, le chef des militaires qui ont pris le pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, a déclaré "rejette(r) en bloc les sanctions" et "refuse(r) de céder à toute menace", dans un discours télévisé, à la veille de la commémoration de l'indépendance du pays. "Nous refusons toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger".
La CEDEAO, présidée par le Président nigérian Bola Tinubu, a imposé de lourdes sanctions à Niamey. Elle a donné jusqu'à dimanche aux miltaires au pouvoir pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions, sous peine d'utiliser "la force".
Une délégation de la CEDEAO, conduite par le Nigérian Abdulsalami Abubakar, se trouve actuellement à Niamey pour "négocier" , a indiqué un des responsables de l'organisation.
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