Le Kenya suspend une cryptomonnaie sur son territoire

Cryptomonnaie (image d'illustration)
Le gouvernement kenyan a banni la crypto-monnaie Worldcoin lancée en juin dans de nombreux pays en Europe et en Afrique. Nairobi soupçonne les fondateurs de cette monnaie d’utiliser illégalement des données biométriques des Kenyans.
Sputnik
Les autorités du Kenya ont suspendu le projet de cryptomonnaie Worldcoin dont le système de vérification est basé sur une reconnaissance de l'iris, considérant ce fait comme apportant des risques à la sécurité publique, a annoncé ce mercredi le 2 août le ministère de l’Intérieur du pays.
Le gouvernement du pays souhaite enquêter sur les utilisations les données biométriques des Kenyans recueillies par Worldcoin, précise le ministère. Il s’agit de la collecte des scans d’iris des utilisateurs.
"Les organes compétents en matière de sécurité, de services financiers et de protection des données ont ouvert des enquêtes pour établir la légitimité des activités susmentionnées", a déclaré le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki dans un communiqué.
À ce jour, plus de 350.000 Kenyans ont consenti à fournir leurs données biométriques pour accéder à l’enregistrement au système Worldcoin, indique Reuters. En échange, des clés Token gratuits leur avaient été offerts d’une valeur totale d’environ 7.000 shillings kenyans soit 49 dollars.

Worldcoin, nouvelle crypto

Au moment du lancement du projet fin juin par le "père" du chatbot ChatGPT Sam Altman, le PDG de la société OpenAI, les sites de collecte de données fonctionnaient déjà dans 35 villes dans 20 pays du monde, selon les médias. À présent, le site Worldcoin englobe plus de 2,1 millions d’utilisateurs enregistrés.
Depuis le lancement de Worldcoin, des milliers de personnes du monde entier, notamment de Kenya, d’Allemagne, d’Espagne et de France, ont afflué vers les sites d’enregistrement pour se faire scanner les yeux par un appareil sphérique en forme d’un "orbe" brillant, détaille Reuters.
À part le Kenya, les activités de Worldcoin font actuellement l’objet d’examens minutieux en Royaume-Uni, en Allemagne et en France.
Les utilisateurs de la plateforme doivent se faire scanner l’iris à des points spéciaux de collecte de données pour obtenir une clé numérique. Celle-ci contient un numéro unique confirmant que le possesseur de la crypto-monnaie est un individu et non pas une intelligence artificielle.
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