Les forces de l’ordre de Sierra Leone a arrêté "plusieurs personnes dont des officiers de haut rang" soupçonnées de préparer une "attaque contre les institutions de l'État" dans le pays, où des élections présidentielle et législatives avaient eu lieu le 24 juin, a annoncé le 31 juillet la police nationale.
"Les enquêtes préliminaires ont révélé que ces personnes prévoyaient de profiter des manifestations pacifiques prévues entre le 7 et le 10 août, pour déclencher des attaques violentes contre les institutions de l'État et les citoyens pacifiques", a indiqué le communiqué publié sur les réseaux sociaux.
La police n'a pas précisé le nombre de personnes arrêtées ni leurs noms.
Instabilité dans le pays
Selon le journal Sierra Leone Telegraph, ces arrestations ne surprennent pas beaucoup les analystes politiques qui ont écrit sur les relations fracturées entre la présidence et les officiers supérieurs militaires en Sierra Leone. Ceux-ci sont profondément préoccupés par la crise politique actuelle dans le pays qui a été déclenchée par les résultats électoraux qualifiés de "truqués" par des observateurs internationaux et locaux.
Le Président en exercice Julius Bio ne s'est pas rendu le 30 juillet au sommet de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria, en raison de la situation tendue dans le pays.
Lors des élections générales du 24 juin en Sierra Leone, M.Bio a recueilli plus de 56% des voix, avec un taux de participation de plus de 80%.