Internet temporairement suspendu au Sénégal dans un climat électrique

Les autorités sénégalaises ont annoncé la suspension de l’Internet mobile, en marge des troubles dus à l'arrestation du leader de l'opposition Ousmane Sonko.
Sputnik
La cocotte-minute chauffe au Sénégal. L’accès à l’Internet mobile a dû être suspendu, dans un "contexte de menace de troubles à l’ordre public", rapporte un communiqué du ministère des Télécommunications. Les réseaux sociaux sont en effet en ébullition et des "messages haineux et subversifs" y sont relayés, poursuivent les autorités.
L’opérateur français Orange a d’ores et déjà constaté des perturbations et a présenté ses excuses à ses clients pour les désagréments subis, rapporte Senegal24. L’entreprise n’a pas donné de détails sur la durée de la suspension, affirmant qu’elle doit se simplement conformer aux réquisitions des autorités.

Avocat clandestin

Les appels à manifester se sont multipliés ces derniers jours au Sénégal, après l’arrestation d’Ousmane Sonko, ce 28 juillet. L’opposant, candidat à la présidentielle de 2024, est notamment accusé d’appels à l’insurrection. Il avait déjà été condamné début juin pour une affaire de mœurs, ce qui avait déclenché une vague de violences, faisant 16 morts.
Côté occidental, certains semblent prêts à jeter de l’huile sur le feu. Juan Branco, le médiatique avocat français d’Ousmane Sonko s’est ainsi invité au Sénégal ce 30 juillet, entrant clandestinement sur le territoire, rapporte Le Monde. Il a participé à une conférence à Dakar, à la surprise générale.
En mars dernier, le sulfureux avocat avait déjà été refoulé à l’aéroport de la capitale. Il aurait cette fois-ci passé la frontière gambienne par voie terrestre, selon le quotidien. Mi-juillet, la justice sénégalaise avait déjà lancé un mandat d’arrêt international contre Juan Branco pour des "crimes et délits" en lien avec les troubles du mois précédent.
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