Une sympathie qui détonne. Alors que l’administration Biden ne cesse de faire grimper la pression avec Moscou, Donald Trump a affirmé pour sa part avoir une bonne entente avec Vladimir Poutine.
L’ancien Président américain a assuré bien connaître le dirigeant russe, avec qui il a souvent eu à traiter, lors de son passage à la Maison-Blanche. Donald Trump a rappelé que la Russie était une puissance nucléaire du même niveau que les États-Unis et même supérieure, ce qui devrait inciter au respect et non à la provocation.
Bien conscient que sa position tranche dans le paysage américain, l’ex-Président en a profité pour égratigner au passage les médias dominants, qu’il surnomme souvent "Fake News".
"Les médias +Fake News+ détestent quand je dis que je connais bien Vladimir Poutine, quand je dis que je m’entends bien avec lui. Mais c’est une bonne chose de bien s’entendre. La Russie a plus d’armes nucléaires que nous. Le nombre est presque similaire, mais c’est un peu plus. Vous imaginez ça? Personne n’en parle jamais. Ils parlent du conflit mais jamais de ça", a-t-il ainsi déclaré lors d’un meeting en Pennsylvanie.
Les manœuvres de l’administration Biden en Ukraine mettent les États-Unis dans une situation "stupide et dangereuse", a ajouté Donald Trump. Il a par ailleurs rappelé que Washington a alloué beaucoup plus d’argent à Kiev que l’Europe: 200 milliards de dollars contre 25 milliards de dollars.
"Je dirai à Zelensky: ça suffit"
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump fait entendre un son de cloche différent du discours dominant américain sur l’Ukraine. Le milliardaire républicain a déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il mettrait fin au conflit s’il était réélu. "Je dirai à Zelensky: ça suffit, il faut trouver un accord", avait-il encore déclaré mi-juillet sur Fox News.
L’ancien Président américain s’était aussi inquiété de l’état des stocks de munitions américains, après l’envoi colossal de matériel à Kiev. "Nous n’avons pas de munitions pour nous-mêmes", avait-il ainsi déploré début juin.
Début 2022, Donald Trump avait déjà affirmé que l’escalade en Ukraine n’aurait jamais eu lieu s’il avait été réélu, car il cultivait de "très bonnes relations avec Poutine". Un constat fait un mois avant le début du conflit, qui en dit long sur la dérive ayant suivi…