"Des milliers de mercenaires" étrangers ont pénétré au Soudan en trois mois

Depuis le début des affrontements au Soudan en avril, les forces paramilitaires soudanises chargées à l’époque de la garde des frontières d’État, ont contribué à l’accès au pays de milliers de mercenaires étrangers afin de les utiliser dans les hostilités contre l’armée régulière, a annoncé à Sputnik le porte-parole de l’armée soudanaise.
Sputnik
Des milliers de mercenaires étrangers ont traversé la frontière du Soudan depuis le début du conflit armé en avril pour faire la guerre aux côtés des Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), a déclaré à Sputnik le porte-parole de la Défense soudanaise, le général de brigade Nabil Abdullah.
"Dans les conditions actuelles, il est difficile de fournir des chiffres exacts. Des milliers de mercenaires ont franchi la frontière [depuis le début du conflit armé, ndlr], beaucoup d’entre eux ont participé aux affrontements. Nombre d’entre eux possèdent des cartes d’identité et passeports étrangers prouvant qu’il s’agit d’étrangers, de ressortissants de divers pays alliés aux FSR", a indiqué le porte-parole.
À l’étape initiale du confit, il n’a pas été possible de bloquer les frontières puisque la protection de celles-ci était à la charge des forces paramilitaires, a-t-il expliqué. Les FSR en ont profité pour organiser l’entrée de mercenaires sur le territoire soudanais, a précisé le général.

Frontières poreuses

Selon lui, le Tchad voisin avait fermé sa frontière avec le Soudan, longue de 1.360 km, dès les premiers jours du conflit. Mais de nombreux mercenaires ont pu entrer dans le pays bien avant que les hostilités éclatent parce que les FSR s’étaient préparées à la mutinerie.
En plus, l’étendue des frontières soudanaises se compte en milliers de kilomètres, ce qui facilite l’accès des mercenaires au pays, a souligné le porte-parole.

Conflit au Soudan

Des affrontements entre l’armée régulière soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah et les Forces paramilitaires de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo ont éclaté le 15 avril. L'épicentre du conflit se trouvait dans la capitale du Soudan, Khartoum.
Depuis lors, les combats ont atteint la capitale et la région occidentale du Darfour, malgré une série de trêves et d'efforts de la communauté internationale pour établir la paix.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de personnes ayant fui à l'étranger en raison des combats au Soudan avoisine les 724.000, tandis que celui des déplacés dans le pays dépasse les 2,4 millions.
Discuter