Le nombre des victimes des incendies naturels a augmenté en Algérie pour atteindre 34 dont 10 soldats engagés dans la lutte contre les flammes et les opérations d'évcuation, a annoncé le ministère algérien de l'Intérieur.
Selon l'armée algérienne, 10 militaires relevant d’un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) se trouvant à Beni K’sila (Béjaïa) sont morts et 25 autres ont été blessés alors qu'ils organisaient l'opération d'évacuation.
L'Agence France-Presse avait précédemment indiqué que 15 personnes étaient mortes et 26 autres blessées dans de violents incendies dans le nord et l'est de l'Algérie, dans la nuit du 23 au 24 juillet.
Au total, 7.500 agents et 350 camions ont été déployés pour lutter contre les feux qui ont ravagé des forêts, des maquis et des champs, selon le communiqué ministériel.
Le Président Abdelmadjid Tebboune a adressé ses condoléances aux familles en évoquant des "victimes civiles" mais aussi "militaires".
Au total, le pays a enregistré 97 départs de feux dans 16 wilayas (préfectures) mais les plus violents incendies ont touché Béjaïa, Bouira et Jijel, faisant 15 morts et 26 blessés, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Le ministère de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme a mis en place des cellules de crise en coordination avec les autorités locales des wilayas impactées par la dernière vague de feux de forêt, relate APS.
L'Algérie fait face à une canicule intense avec des pics de températures à 48 degrés. En août 2022, de gigantesques incendies avaient fait 37 morts dans la région algérienne d'El Tarf, dans le nord-est. L'été 2021 avait été le plus meurtrier depuis des décennies: plus de 90 personnes avaient alors péri dans des feux ayant dévasté le nord, en particulier la Kabylie.
Incendies en Tunisie voisine
De l'autre côté de la frontière avec la Tunisie, dans la zone de Tabarka, dans le nord-ouest, de graves incendies ont démarré le 24 juillet, rendant nécessaire l'évacuation de zones habitées, selon des médias locaux.
Selon APS, qui cite une source de la Protection civile, les autorités tunisiennes ont procédé le 23 juillet à l'évacuation des 2.500 habitants d'un village dans la région de Jendouba (nord-ouest) à cause d'un incendie, après que plusieurs maisons ont été touchées par les flammes.
Selon le directeur régional de la Protection civile à Jendouba, Adel Labidi, "la situation nécessite le plus haut degré de vigilance, alors que les unités d'intervention se livrent à une course contre la montre pour évacuer les habitants du village de Malloula".
Ailleurs au Maghreb, au Maroc et en Libye, les températures étaient plutôt conformes aux normales saisonnières.