Les demandes d'asile des ressortissants soudanais ne seront temporairement pas étudiées aux Pays-Bas en raison du conflit militaire qui secoue ce pays d’Afrique de l’Est, rapporte le ministère néerlandais de l’Immigration et de la naturalisation (IDN).
La prise de décision sera suspendue à partir du 7 juillet pour six mois.
Par ailleurs, la mesure n'affectera pas les ressortissants étrangers soudanais qui ont épuisé tous les moyens légaux; ceux-ci pourront poursuivre leur séjour dans le pays, a rapporté le communiqué de presse de cette instance.
"L'IND évalue si quelqu'un relève de la décision et/ou du moratoire de départ. La période de décision statutaire des demandes d'asile actuelles et nouvelles des Soudanais sera prolongée d'un an, jusqu'à un maximum de 21 mois", a-t-il indiqué.
Toujours selon le communiqué, cette disposition s'applique également aux demandes qui doivent encore être présentées au cours des six prochains mois. Les Soudanais qui ont épuisé tous les moyens légaux ne seront pas obligés de retourner dans leur pays et conserveront le droit à un logement et à d'autres facilités.
Exode de la population
Le 15 avril, des combats ont éclaté entre l'armée soudanaise et les troupes paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF). L'évolution de la situation est encore très incertaine à l'heure actuelle. Après un court répit à la faveur d'une trêve de 72 heures, les combats ont repris le 28 juin.
Plus de 3.000 personnes ont trouvé la mort lors des affrontements, alors qu’au moins 6.000 ont été blessées, selon le ministère soudanais de la Santé.
Près de 600.000 personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins, a annoncé le 27 juin l'Organisation internationale pour les migrations, tandis que plus de deux millions de Soudanais sont déplacés dans leur propre pays, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Précédemment, l’Égypte avait accueilli plus de 200.000 citoyens soudanais; le Tchad, 90.000, alors que le Soudan du Sud a ouvert ses portes à 70.000 personnes fuyant la guerre.