La Chine teste un scénario de "guerre totale" pour ces nouveaux armements

L’armée chinoise prend au sérieux le risque d’un conflit majeur avec les États-Unis et teste des scénarios de guerre ultime pour ses nouveaux armements.
Sputnik
Apocalypse Now. Dans le sillage d’une montée des tensions autour de Ta ïwan, la Chine n’exclut aucune hypothèse, y compris celle d’une "guerre totale", rapporte le South China Morning Post. L’armée chinoise teste ainsi un scénario catastrophe pour évaluer les performances de ses nouveaux armements.
Ce scénario implique que toutes les ressources d’une nation soient mobilisées pour remporter le conflit. Cela englobe la sphère militaire, économique et sociale, comme lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.
Le programme ne désigne aucun ennemi nommément, mais le matériel adverse qui apparait dans ce scénario est américain, avec en particulier des destroyers de classe Arleigh Burke, utilisés par Washington et ses alliés.

Déluge de feu

Le scénario de "guerre totale" a également mis en scène des batailles d’une rare intensité. Les experts ont ainsi imaginé que les 50 destroyers de la flotte chinoise étaient attaqués par plus de 11 missiles et trois torpilles chacun. L’adversaire était également capable de générer des bruits de brouillage 30 fois supérieurs au signal utilisé par les navires de guerre chinois pour communiquer.
Dans ces conditions extrêmes, les capacités de combats des navires chinois seraient limitées. Près d’un tiers des capacités de défense aérienne des destroyers seraient perdus immédiatement après l’attaque. Seule la moitié des missiles sol-air pourraient toucher les cibles entrantes.
Mais ces batailles navales ne seraient rien en comparaison du coût global d’une guerre totale, qui pourrait déboucher sur des millions voire des milliards de morts, puisque Pékin comme Washington dispose de l’arme nucléaire, souligne le South China Morning Post.
Les tensions entre la Chine et les États-Unis se sont accentuées depuis un an. L’ex-présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait notamment jeté un pavé dans la mare en se rendant à Taïwan en août 2022. Une visite qui n’avait pas été du goût de Pékin, qui avait accentué ses exercices militaires en mer de Chine.
Dernièrement, le Président américain Joe Biden avait remis une pièce dans la machine, en traitant son homologue chinois de "dictateur". Un terme entériné par le secrétaire d’État Antony Blinken, qui avait affirmé que le locataire de la Maison-Blanche avait parlé "de manière claire et nette".
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