Certains produits algériens, en particulier l'acier, ne bénéficient pas des mêmes exemptions sur le marché européen que celles accordées par l'Algérie à la partie européenne, a fait savoir le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, relate Observalgerie.
Dans ce contexte, "la partie algérienne s'attelle à la révision et à l'évaluation" de l'Accord d'association avec l'Union européenne, a déclaré le 22 juin Tayeb Zitouni, lors d’une intervention à la Foire internationale d'Alger (FIA).
Pour l’heure, les modalités et les démarches que l'Algérie devra entreprendre pour arriver à cette fin restent inconnues.
Cette revendication qui survient alors que le pays affiche son ambition d’augmenter le montant des exportations hors hydrocarbures durant cette année.
Une bataille de longue date
Depuis un certain temps, Alger indique que l’Accord d’association avec Bruxelles, entré en vigueur en 2005, profite plutôt à l’UE qu’à l’Algérie.
Ainsi, le cumul des exportations vers l'UE, hors hydrocarbures, n'a pas atteint 14 milliards de dollars, alors que l’UE a exporté en Algérie pour 220 milliards de dollars, selon le média. Ce qui est jugé désavantageux.
Même si l’accord avait déjà été réévalué en 2015 à la demande de la partie algérienne, les changements apportés ne semblent pas suffisants. En effet, le Président Tebboune a demandé, il y a près de deux ans, à revoir les dispositions de cet accord "clause par clause" selon une approche "gagnant-gagnant", indique de son côté le média El Watan.
Cependant, l’UE campe sur ses positions. Le haut représentant de la diplomatie européenne a défendu cet accord lors de sa visite à Alger en mars. Josep Borrell a notamment affirmé que les exportations européennes vers l'Algérie avaient reculé de 45% depuis 2015 et que la balance commerciale était en faveur d'Alger.
L'Union européenne reçoit presque les deux tiers des exportations algériennes, ce qui en fait le principal partenaire commercial de ce pays, selon la délégation de l’UE en Algérie.