"On a enregistré dans la journée du 2 juin six décès, dont quatre dans la région de Dakar et deux dans la région de Ziguinchor (sud)", a déclaré à des médias M. Maham Ka, porte-parole du ministre de l'Intérieur.
Un bilan de 9 morts à Dakar et à Ziguinchor avait été annoncé jeudi soir par le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome.
A signaler que depuis la condamnation par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar de Ousmane Sonko à 2 ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", des heurts ont éclaté dans des quartiers de Dakar et d'autres villes et universités du pays, avec leurs lots de violences occasionnant des destructions massives de différentes infrastructures des ces établissements.
Suite à ces violences, les Universités de Dakar, de Saint-Louis (nordl) et de Ziguinchor (sud) ont annoncé la suspension des activités pédagogiques jusqu'à nouvel ordre.
Situation tendue dans la capitale
Pour rétablir l'ordre et le calme, les autorités sénégalaises ont déployé vendredi des soldats des Forces armées à Dakar, avec notamment deux blindés sur la place de l'Indépendance, à quelques mètres du Palais présidentiel et aussi des véhicules sur la Corniche et au quartier Plateau et dans d'autres zones de la ville.
Par crainte des saccages, les commerces, les magasins et les banques sont restés fermés vendredi.
Le gouvernement a annoncé avoir restreint les accès aux réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp ou Twitter pour faire cesser, selon le le ministre de l'Intérieur, "la diffusion de messages haineux et subversifs".
Acquitté jeudi des charges de viols et menaces de mort contre une employée d'un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021, Sonko a en revanche été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la "débauche" cette jeune femme de moins de 21 ans.
A rappeler que Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été déjà condamné fin mars à six mois de prison avec sursis pour "diffamation" contre le ministre du tourisme.
Cette condamnation à elle seule, si elle est maintenue en cassation, menace l'éligibilité de Ousmane Sonko à la Présidentielle du 25 février 2024.