L’Afrique mérite une meilleure représentation au Conseil de sécurité de l’Onu, estime Pretoria

L’Afrique mérite une meilleure représentation au Conseil de sécurité de l’Onu, a indiqué la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, interrogée par Sputnik Afrique, lors de la réunion des chefs de diplomatie des BRICS les 1er et 2 juin au Cap.
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Les nations africaines devraient être mieux représentées au Conseil de sécurité de l’Onu, a déclaré Naledi Pandor, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, interrogée par Sputnik Afrique.

"Bien sûr qu'ils devraient. Le monde a changé depuis 1948 et nous avons longtemps argumenté comme l'Afrique du Sud sur la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu. Aujourd'hui nous pouvons voir ses échecs", a-t-elle souligné en amont de la conférence de presse de la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS, laquelle se tiendra les 1er et 2 juin au Cap.

Fin avril, le chef de la diplomatie russe mettait en valeur la nécessité d'accélérer la réforme du Conseil de sécurité "en élargissant la représentation à son sein des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine", lors de son discours devant cet organe des Nations unies.

Demandes d'un siège

L’importance de la réforme du Conseil de sécurité, en faveur de la représentation du continent africain, a été soulevée à de nombreuses reprises depuis 25 ans.
La première déclaration a été faite à Harare en 1997, elle concernait deux sièges permanents au Conseil de sécurité, et cinq de membres non permanents. En juillet 2005, les dirigeants africains ont soumis à l’Assemblée générale une proposition commune africaine pour la réforme des Nations unies intitulée " le Consensus d’Ezulwini ".
Pour l’heure, cette institution onusienne se compose de 15 membres dont cinq permanents: la Russie, la France, les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. Et ce, alors que l'Afrique compte 54 États, soit 28% des 193 pays membres des Nations unies.
Ce souhait s'explique par le fait que "les voix des États africains et de l’UA ne sont pas toujours écoutées et prises en compte, comme en témoigne le cas de la Libye, où l’intervention militaire lancée en 2011 avait suscité une levée de boucliers", plaidait fin 2020 Mohammadou Issoufou, alors Président du Niger. De plus, le continent devrait disposer du droit de véto.

Réunion diplomatique des BRICS

Les ministres des Affaires étrangères des BRICS entament ce 1er juin leur réunion de deux jours au Cap. Plusieurs sujets pourraient être discutés, y compris les préparatifs au sommet des BRICS, l’élargissement du groupe, la nouvelle architecture multipolaire des relations internationales, la monnaie commune au sein du groupe.
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