Le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié les projets occidentaux de livrer des avions F-16 d'"escalade inacceptable".
Dans une interview le 27 mai au chroniqueur de la chaîne Rossiya 1, le chef de la diplomatie russe s’est dit convaincu "qu’en Occident, il y a encore des gens raisonnables qui le comprennent".
"Mais ce sont Washington, Londres et leurs satellites à l'intérieur de l'Union européenne, principalement les pays baltes, la Pologne, qui exécutent la tâche fixée par les États-Unis directement sur le terrain, à savoir affaiblir la Russie, lui infliger une défaite stratégique."
Sergueï Lavrov a souligné que "la décolonisation", soit "le démembrement" de la Russie, fait déjà l’objet de discussions des cercles politiques occidentaux.
"C’est jouer avec le feu, il n’y a aucun doute", a conclu le chef de la diplomatie russe tout en espérant que "les gens raisonnables se distancieront du soutien aveugle" aux autorités de Kiev.
Quelles conséquences prévues?
Tout au long du conflit ukrainien, Kiev a été destinataire de multiples livraisons d’armes des États-Unis et de leurs alliés, mais ses appétits ne s’atténuent pas. Pourtant, si les discussions quant à la livraison des F-16 à l’Ukraine ont refait surface, certains alliés de Washington, comme Berlin, démentent ces projets.
Moscou a de multiples fois déclaré que toute arme livrée à Kiev devenait une cible légitime. Quant au sujet des chasseurs F-16, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, avait déjà indiqué qu’il s’agissait d’un "mouvement sur ce qu’on appelle l’échelle d'escalade".
En outre, sur fond d’importantes livraisons d’armements occidentaux à Kiev, l’ex-Président russe Dmitri Medvedev n’a pas exclu la probable fourniture d’armes nucléaires. Selon lui, dans ce cas, Moscou devra agir en concordance avec les "lois irréversibles de la guerre", à savoir porter une frappe préventive.