Deux nouveaux corps ont été retrouvés ce 20 mai dans la forêt de Shakahola à l'est du Kenya, dans le cadre de l'enquête sur la mort de faim des membres d'une secte, portant à 237 le nombre total des corps exhumés.
Selon les enquêtes, le pasteur de l'Eglise Internationale de Bonne Nouvelle, Paul Mackenzie, aurait prêché à ses fidèles d'observer un jeûne extrême afin de mourir et "rencontre le Christ".
Depuis le déclenchement de l'affaire, la forêt de Shakahola s'est transformée en une gigantesque scène de crime, où les équipes de sécurité ont exhumé des centaines de corps, appartenant en grande partie à la secte de Paul Mackenzie, et dont les autopsies ont révélé qu'ils étaient pour la plupart morts de faim.
Néanmoins, certaines victimes, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées, selon le chef des opérations médico-légales, Johansen Oduor.
A l'issue des opérations de samedi, la commissaire régionale de la Côte, Rhoda Onyancha, a déclaré que 14 personnes ont été secourues, notant que des centaines d'autres personnes sont toujours portées disparues.
Les recherches se poursuivront jusqu'à ce toutes les personnes encore en vie soient sauvées, a indiqué la responsable sécuritaire, faisant savoir que des échantillons d'ADN de 93 familles ont été collectés pour aider à l'identification des corps.
Le chef de la secte est détenu depuis le 14 avril, après que la police ait découvert les premières victimes dans la forêt. Accusé de la mort de plus d'une centaine de ses adeptes, il sera poursuivi pour "terrorisme", selon les procureurs.