Grâce à la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), les échanges commerciaux intra-africains pourraient s'accroître considérablement, à hauteur de 53%, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié le 5 mai.
D'importantes barrières tarifaires et non tarifaires restent encore en place sur le continent, constate le FMI. Leurs réductions devraient être accompagnées de réformes de l’environnement commercial, dans le contexte de "nouvel élan pour l'intégration régionale" défendu ces dernières années par les dirigeants africains qui ont signé l'accord sur la Zlecaf.
Des améliorations doivent également être apportées à l'environnement propice au commerce qui comprend notamment l'infrastructure commerciale et la sécurité intérieure, notent les experts, se fondant sur des analyses empiriques.
Des réformes nécessaires
Cet instrument a le potentiel de stimuler la croissance et de renforcer la résilience des pays du continent face aux chocs liés aux tensions géopolitiques et au changement climatique.
Des réformes globales combinées à la mise en marche de la Zlecaf pourraient augmenter de 53% le flux médian du commerce de marchandises entre les pays africains, et de 15% avec le reste du monde. Et, par conséquent, réhausser de plus de 10% le PIB réel médian par habitant de l'Afrique, indique le document.
Afin de saisir l'ensemble des opportunités, "il faudra investir dans le capital physique et humain, créer un cadre robuste sur le plan macroéconomique [...] et moderniser le dispositif de protection sociale afin de soutenir les plus vulnérables pendant la phase de transition", ajoute le rapport.