État traditionnellement non-aligné, l'Afrique du Sud ne prendra pas parti dans la rivalité des puissances mondiales, a fait savoir son dirigeant.
"Avec le déclenchement du conflit russo-ukrainien, des pressions extraordinaires ont été exercées sur l’Afrique du Sud pour qu'elle abandonne sa position de non-alignée et prenne parti dans ce qui est en fait une lutte entre la Russie et l'Occident", a-t-il déclaré selon le communiqué rendu public par la présidence sud-africaine ce 15 mai.
"Nous avons été fermes sur ce point: l'Afrique du Sud n'a pas été, et ne sera pas entraînée dans une compétition entre puissances mondiales", insiste-t-il.
Il a ajouté que d'autres pays africains avaient subi des pressions similaires.
L’issue du conflit entre la Russie et l’Ukraine
Le refus de prendre parti dans le conflit, déclenché en février 2022, ne signifie pas que le pays africain n'a pas sa propre position concernant le développement du conflit russo-ukrainien, selon le Président sud-africain. Ainsi, la communauté internationale "doit travailler de concert" pour obtenir en urgence une cessation des hostilités et empêcher de nouvelles pertes humaines ainsi que le déplacement de civils en Ukraine. La "paix durable, qui assure la sécurité et la stabilité de toutes les nations" est un but à atteindre par le dialogue.
D’après Cyril Ramaphosa, le conflit en question ne peut pas être résolu militairement. Au contraire, il doit "être résolu politiquement".
Récemment il a fait savoir que plusieurs dirigeants africains essayaient de trouver des perspectives de désescalade en Ukraine.
Les points faibles de l’Onu
Le conflit en Ukraine a mis en lumière les faiblesses de la structure et des pratiques de l'Onu, avance-t-il. "La composition du Conseil de sécurité de l'Onu ne reflète pas les réalités du paysage mondial actuel" et doit être réformée.