Lavrov: l'Occident impute à Moscou une violation du droit international, mais le piétine lui-même

Ayant piétiné le droit international en Yougoslavie, en Irak et en Libye, l'Occident tente cyniquement d'imputer sa violation à la Russie, a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie russe. Les élites occidentales veulent scinder le monde entre "démocraties" et "régimes autoritaires" en agissant dans les pires traditions coloniales, selon lui.
Sputnik
L'Occident tente cyniquement d'imputer à la Russie une violation du droit international, mais il l'a lui-même piétiné en Yougoslavie, en Irak et en Libye, a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Il a en effet déclenché des guerres agressives contre ces pays, a indiqué le ministre en intervenant en ligne lors du XIe Forum juridique international de Saint-Pétersbourg.
Agissant dans les pires traditions coloniales, les élites occidentales tentent de scinder le monde entre "démocraties" et "régimes autoritaires". Selon M.Lavrov, la quintessence de ce "syndrome d'exclusivité" est les propos "ouvertement racistes" du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell qui avait dit que "l’Europe est un jardin. […] Le reste du monde, la plupart des autres pays du monde, c’est la jungle".
Les pays occidentaux utilisent largement des restrictions unilatérales illégitimes, a martelé le ministre russe. Il s'agit d'une violation grossière de l'esprit et de la lettre de la Charte de l'Onu. Les sanctions sont une prérogative exclusive du Conseil de sécurité, a-t-il souligné.

Une opération dans le respect du droit international

Quant à l'opération militaire spéciale russe en Ukraine, elle est réalisée en vertu d'un des articles de la Charte de l'Onu, Moscou l'avait notifié, a souligné M.Lavrov.
L'article en question, le 51, respecte le "droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective", et le Conseil de sécurité des Nations unies a été prévenu à temps, a souligné Sergueï Lavrov.
La Russie qualifie les actes des pays occidentaux tentant de se positionner aux côtés de l'Ukraine dans le procès de la Cour internationale de justice (CIJ), l'organe judiciaire principal de l'Onu, de tentative ouverte de chantage et de pression, selon lui.
L’Ukraine a déposé devant la CIJ, le 26 février 2022, une requête introductive d’instance contre la Russie au sujet d’un différend relatif à l’interprétation, l’application et l’exécution de la "convention sur le génocide" de 1948. Kiev soutient notamment que la Russie a faussement affirmé que des actes de génocide avaient été commis dans les régions ukrainiennes de Lougansk et de Donetsk. Elle prie la Cour d’indiquer des mesures conservatoires "afin d’éviter d’aggraver ou d’étendre le différend".
Le Forum juridique international de Saint-Pétersbourg se déroule du 11 au 13 mai.
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