"Des rapports d'autopsie ont relevé des organes manquants sur certains des corps de victimes qui ont jusqu'à présent été exhumés", indique un document judiciaire, évoquant "un trafic d'organes humains bien coordonné impliquant plusieurs acteurs".
Selon les autopsies pratiquées sur 112 corps, la plupart des victimes sont mortes de faim, vraisemblablement après avoir suivi les prêches de Paul Mackenzie, pasteur autoproclamé de l'Eglise Internationale de Bonne Nouvelle qui prônait de jeûner "pour rencontrer le Christ".
Toutefois, certaines victimes, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées, selon le chef des opérations médico-légales, Johansen Oduor.
Suspendues depuis plusieurs jours en raison du mauvais temps, les recherches de corps et de fosses communes ont repris mardi dans la forêt de Shakahola.
Un tribunal de Mombasa doit se prononcer mercredi sur la prolongation de la détention du chef de la secte pour une durée de 90 jours. Les procureurs ont annoncé qu'il sera poursuivi pour "terrorisme".