Alors que les frappes aériennes et les explosions ont continué à secouer toute la journée de vendredi différents quartiers de Khartoum, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane avait déjà annoncé dans la soirée avoir dépêché des négociateurs en Arabie saoudite, après 21 jours de combats ayant fait 700 morts, 5.000 blessés, 335.000 déplacés et 115.000 réfugiés.
Ces émissaires vont se retrouver à Jeddah pour "discuter des détails de la trêve" plusieurs fois renouvelée mais jamais respectée, a-t-elle expliqué, sans que l'autre camp, celui des FSR, ne commente dans l'immédiat.
Depuis plusieurs jours, l'émissaire de l'Onu au Soudan, Volker Perthes, explique que les deux belligérants s'étaient dits "prêts à entamer des discussions techniques" portant uniquement sur les modalités d'un cessez-le-feu, citant l'Arabie saoudite comme un lieu de rencontre possible.
Au-delà des victimes directes, cette nouvelle guerre fait progresser la faim, un fléau qui touchait déjà un Soudanais sur trois. Selon l'Onu, entre 2 et 2,5 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de malnutrition aiguë d'ici six mois si le conflit se poursuit.
Dimanche 7 mai, ce sont les ministres des pays de la Ligue arabe qui doivent examiner "le dossier soudanais" sur lequel ils sont profondément divisés, après plusieurs discussions entre dirigeants de l'Union africaine (UA) et de l'Igad, l'organisation régionale de l'Afrique de l'Est.