La CEDEAO félicite Bamako d’avoir fixé une date pour son référendum constitutionnel

Suite à l’annonce définitive de la date du référendum constitutionnel au Mali, la CEDEAO a exprimé sa "satisfaction" de cette décision des autorités de transition. L’organisation avait sanctionné le Mali en 2022 suite à la prise du pouvoir par les militaires.
Sputnik
La commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a salué le gouvernement de transition au Mali après qu’il a rendu publique la date du référendum constitutionnel dans le pays.

"La commission de la CEDEAO a appris avec satisfaction la convocation du collège électoral de la République du Mali le 18 juin 2023 pour la tenue du référendum constitutionnel à l'effet d'adopter la nouvelle constitution […]", a indiqué le 5 mai l’organisation.

Cette décision "marque une étape importante dans la mise en œuvre du chronogramme de la transition en vue d'un retour à l'ordre constitutionnel", souligne l’institution, félicitant les autorités maliennes.

Référendum malien

Après presque deux mois de suspens, les autorités de la transition ont annoncé le 5 mai la date de la tenue du référendum constitutionnel. Le vote aura lieu le 18 juin, les militaires voteront par anticipation le 11 juin.
Ce vote devait initialement avoir lieu le 19 mars 2023, mais quelques jours avant cette date les autorités ont annoncé "un léger report". Bamako a justifié cette décision par la volonté d’installer des représentations de la commission électorale dans toutes les régions du pays et "vulgariser" le projet de nouvelle Constitution.

Sanctions de la CEDEAO

Le Mali reste sous le coup des sanctions imposées par la CEDEAO en janvier 2022, en réaction à deux coups d’État successifs en 2020 et 2021.
Les restrictions comprenaient la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Mali et les pays de la CEDEAO, la suspension de toutes les transactions commerciales entre Bamako et les pays de la région, le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques et la suspension de toute aide des institutions financières de la CEDEAO.
Les sanctions ont partiellement été levées en juillet 2022, quand le gouvernement de transition a présenté un calendrier électoral, qui prévoit la transition du pouvoir aux civils en 2024 via des élections.
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