Sergueï Lavrov a rappelé, lors d’une conférence de presse au Conseil de Sécurité de l’Onu, que Moscou avait "très clairement et honnêtement" énoncé ses objectifs quant à la situation en Ukraine. Il s’est demandé quels objectifs les États-Unis, l'Otan et l'Union européenne poursuivaient à leur tour.
"On a vu apparaître cette théorie ridicule: nous [les pays occidentaux, ndlr] allons assurer maintenant une contre-offensive ukrainienne réussie, puis demandons à l'Ukraine, à Zelensky, d'entamer des négociations. Mais c'est une sorte de logique schizophrénique", a fustigé le ministre russe des Affaires étrangères.
La Russie souhaite que la menace pour sa sécurité disparaisse du territoire ukrainien, alors que "ces menaces s’y accumulent depuis de longues années, surtout après le coup d’État de février 2014", a précisé le chef de la diplomatie russe.
Pour quand est la contre-offensive ukrainienne?
C’est depuis plusieurs mois que le sujet d'une éventuelle contre-offensive ukrainienne refait surface dans les médias. Différentes dates de son lancement ont été évoquées. Selon le ministre ukrainien de la Défense, l'offensive pourrait commencer à la fin de la période de boue printanière.
Auparavant, le New York Times avait relaté que l'Ukraine se préparait à lancer la contre-offensive dès le mois prochain sur l’axe sud. Se référant à des documents divulgués du Pentagone qui donnent un aperçu du calendrier de Kiev, 12 brigades de combat ukrainiennes d'environ 4.000 soldats chacune devraient être prêtes fin avril. Le quotidien a également pointé "des risques immenses" pour Kiev en vue de cette offensive, puisque "sans une victoire décisive, le soutien de l'Occident à l'Ukraine pourrait s'affaiblir et Kiev pourrait être soumis à une pression croissante pour entamer des négociations sérieuses en vue de mettre fin au conflit ou de le geler".