Des hommes armés appartenant à l’une des parties en conflit au Soudan se sont emparés d’un laboratoire biologique où sont conservés des échantillons de maladies graves, a annoncé ce mardi 25 avril Nima Saeed Abid, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Soudan, lors d'un point presse hebdomadaire à Genève.
"J’ai reçu hier un appel téléphonique du chef du laboratoire central de santé publique. Il est occupé par l’une des parties combattantes. Ils ont chassé tous les techniciens du laboratoire qui est maintenant complètement sous le contrôle d’une des parties combattantes", a indiqué le responsable.
Selon des informations reçues par l'OMS du directeur du laboratoire, les combattants l’ont transformé en base militaire. Tous les techniciens du laboratoire ont été enlevés.
"C'est extrêmement dangereux parce que dans le laboratoire nous avons des échantillons de polio, de rougeole et de choléra, il y a donc un risque biologique énorme", a souligné M.Abid.
Affrontements au Soudan
Depuis le 15 avril, des combats se déroulent au Soudan entre la Force de réaction rapide (FSR) sous le commandement de Mohamed Hamdan Dogolo et l'armée régulière. Le bilan des affrontements dans le pays s'élève à 600 morts, selon le ministre soudanais de la Santé.
L'OMS a par ailleurs pu jusqu'à présent vérifier 14 attaques contre le secteur de la santé au Soudan depuis le début des violences, qui ont fait huit morts et deux blessés.
Plus tôt dans la journée de mardi, un cessez-le-feu de 72 heures conclu sous l'égide des États-Unis est officiellement entré en vigueur.