Guantanamo: un Algérien relâché après 20 ans d’emprisonnement

Un ressortissant algérien a été libéré après avoir passé plus d’une vingtaine d’années dans la sulfureuse prison de Guantanamo, pointée du doigt pour ses violations des droits humains.
Sputnik
La prison américaine de Guantanamo continue de se vider petit à petit. Un prisonnier algérien vient notamment d’être relâché, après avoir passé plus de 20 ans entre les murs du centre pénitentiaire, rapporte un communiqué du Pentagone.
Saïd ben Brahim ben Omrane Bakhouche, 52 ans, avait été capturé au Pakistan en 2002, peu après les attentats du 11-Septembre. Il était soupçonné d’avoir entraîné des terroristes d'Al-Qaïda, même si aucun lien n’avait pu être fait entre avec une éventuelle participation aux attentats ayant frappé le Word Trade Center.
Visiblement les États-Unis ne s’inquiètent plus de la dangerosité de leur ancien prisonnier. Sa détention n’est ainsi "plus nécessaire pour se protéger contre une menace importante contre la sécurité nationale des États-Unis", explique le communiqué dudépartement de la Défense. L’individu a donc été transféré en Algérie.

Derniers prisonniers

Le centre de détention de Guantanamo, situé à Cuba, avait été au centre de plusieurs polémiques dans les années 2000. Des accusations de tortures et de violations des droits de l’homme avaient plané à plusieurs reprises au-dessus de l’établissement. Début janvier, l’ONG Amnesty International était encore montée au créneau, dans un communiqué.
"Il est scandaleux que 21 ans après l’ouverture d’un centre de détention extraterritorial spécifiquement conçu pour se soustraire à l’État de droit, le gouvernement des États-Unis maintienne encore en détention 35 hommes au camp de Guantanamo Bay. La plupart des détenus n’ont jamais été inculpés d’aucune infraction. Aucun n’a bénéficié d’un procès équitable. La plupart ont été torturés", écrivait ainsi l’association.
Le camp de Guantanamo s’est cependant vidé au fil des années et seule une trentaine de prisonniers y sont encore incarcérés. Certaines parties de l’établissement pénitentiaire ont déjà été fermées. En février 2021, Jen Psaki -alors attachée de presse de la Maison-Blanche- avait déclaré qu’une fermeture définitive était "l’objectif et l’intention" de l’administration Biden.
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