L’Afrique du Sud inaugure le premier centre de transfert de technologies de vaccins à ARN

Le premier centre technologique capable de produire des vaccins à ARN a été inauguré en Afrique du Sud par l’Organisation mondiale de la santé. Des vaccins contre le Covid, mais aussi contre d’autres maladies sévissant sur le continent africain pourraient y être fabriqués dans le futur.
Sputnik
Le premier hub de transfert de technologie de l’ARN messager, utilisée dans la conception des vaccins, a été officiellement inauguré le 20 avril au Cap, en Afrique du Sud. Le centre a été créé par l’OMS pendant la pandémie de Covid-19.
Il s’agit d’"un modèle durable de transfert de technologie d'ARN messager afin de donner aux pays à revenu faible et intermédiaire un accès équitable aux vaccins et autres produits de santé vitaux", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, lors de la cérémonie d’ouverture.

Vaccin africain contre le Covid

Le centre se concentre pour l’instant sur le développement d’un vaccin à ARN anti-Covid. Pour cela, l'OMS a choisi en 2021 le groupe biotech sud-africain Afrigen Biologics. La société a utilisé la séquence accessible au public du vaccin du laboratoire américain Moderna pour créer sa propre version, AfriVac 2121.
Le candidat vaccin, qui doit encore être testé sur des personnes, est le premier à être fabriqué à partir d'un vaccin largement utilisé sans l'assistance et l'approbation du développeur. Il s'agit également du premier vaccin à ARN conçu, développé et produit dans un laboratoire sur le continent africain.
L’Afrique du Sud envisage de créer des vaccins non seulement contre le coronavirus mais également contre d’autres maladies sévissant sur le continent.
"Notre vision du centre de transfert de technologie d'ARN messager dépasse le Covid-19. Les capacités que nous construisons cherchent à nous donner les moyens de faire face à d'autres futures pandémies avec les vaccins qui pourraient utiliser la plateforme technologique d'ARN messager", a déclaré le ministre sud-africain de l’Éducation supérieure Blade Nzimande. Selon lui, ce centre pourrait créer des vaccins contre "le paludisme, la tuberculose et le VIH et le sida".
Après 3 ans de pandémie, 70% de la population mondiale a reçu au moins une dose d'un vaccin jusqu’à mars 2023, mais ce chiffre est toujours inférieur à 30% dans les pays à faible revenu, selon l'OMS.
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